Le lancement de la 3ème phase du projet Miombo
La ressource forestière est une denrée de plus en plus rare, 95 à96% de la population, que ça soit en milieu rural ou urbain recourt à cette ressource pour la production d’énergie domestique. Les méthodes d’exploitation, l’agriculture sur brûlis, la production du bois d’œuvre comme le Kakula sont aussi parmi les éléments qui entrent en compte dans la déforestation incontrôlée et les émissions de Carbone.
Les mesures d’atténuation au Changement climatique en RDC ont reçu un appui du Fonds Mondial à l’Environnement (FEM) pour mettre en valeur les prescrits du Code Forestier en lien avec les CFCL.
Lors du démarrage du projet Miombo, l’adhésion de la population n’a pas posé beaucoup de problèmes, le goulot d’étranglement s’est trouvé être l’engagement et l’implication des autorités locales. Ces dernières qui tirent suffisamment profit des forêts, n’ont pas intérêt à ce que la communauté locale soit impliquée dans la gestion ces dernières, par crainte de perdre le contrôle des forêts ainsi que les avantages que celles-ci leur procurent.
Un grand travail de sensibilisation a pu être réalisé à travers des réunions de masse, des films documentaires et autre outils pour une meilleure compréhension du projet par les communautés. Le déclic de l’adhésion des autorités locales et coutumières a pu être obtenu quand les chefs de terre, les chefs de groupements, les chefs de Secteur ont pu être intégrés dans le processus de la Foresterie Communautaire par une participation à des ateliers au niveau national, des visites d’échanges d’expérience en Zambie et autres. Toutes ces activités ont été à la base de l’engagement des autorités coutumières lors du lancement de la phase d’accompagnement à l’élaboration du plan simple de gestion (PSG).
La communauté ayant perçu l’hésitation de l’autorité locale à manifester son enthousiasme pour cette action, avait difficile à s’engager totalement. Il y a lieu de saluer cette stratégie de travail et de mobilisation des communautés locales en particulier autochtone à travers leurs leaders naturels que sont les chefs coutumiers.
L’engagement et la présence de l’autorité locale à toutes les phases du projet depuis son élaboration, le fait de partager les différents résultats atteints a renforcé la fierté des autorités locales et des communautés autochtones comme cela a pu se voir lors du lancement de la 3ème phase du projet Miombo organisé dans les différents secteurs et chefferie (Bukanda, Lufira, Kisamanba, Kaponda,…). Cette activité a connu une forte participation des autorités locales et coutumières tel que l’Administrateur du Territoire de Kasenga, le chef de secteur Kisamanba, le Chef de Groupement Sapwe lors du lancement à Sapwe I, le Chef de Secteur Bukanda, le chef de Groupement Kasongo à Kafindo,… ainsi que les représentants des différentes communautés des Groupements engagées dans le projet Miombo.
BDD/L’SHI