LU POUR VOUS

14/04/2018 16:54

Ce mois-ci, le BDD/L'shi a mis sur son site un ouvrage qui a comme titre:

ACCOMPAGNER LES ORGANISATIONS PAYSANNES DANS LE RENFORCEMENT DE LA PLACE DES PRODUCTEURS AU SEIN DES CHAINES DE VALEUR :L’exemple des filières cacao au Cameroun, en Indonésie, à Madagascar et en République Démocratique du Congo

INTRODUCTION

La présente étude a été réalisée par Afdi pour le compte d’AgriCord afin d’analyser le rôle et les approches adoptés par des organisations paysannes (OP) cacaoyères dans la structuration de leur chaine de valeur1. Elle porte sur des OP partenaires d’Afdi, de Trias et d’Asiadhrra dans quatre pays : le Cameroun, l’Indonésie, Madagascar et la République Démocratique  du Congo. Le cacao est un produit à forte valeur ajoutée, qui constitue un complément de revenu pour de nombreux producteurs, d’autant plus que le cours de ses prix a augmenté d’environ 25% depuis le début des années 2000. Cependant, le pouvoir de négociation des producteurs reste limité face aux collecteurs, aux grossistes et aux sociétés d’exportation. Par conséquent, la part que représente la rémunération des producteurs dans la chaine de valeur du cacao ne progresse pas. Pour remédier à cela, les coopératives cherchent à diminuer le nombre d’intermédiaires et à se positionner pour la commercialisation des fèves de leurs membres afin d’améliorer leur rémunération. En retour, les intermédiaires concurrencent les coopératives dans les services qu’elles déploient pour fidéliser leurs membres. Face à ce constat, les agri-agences ont souhaité documenter et partager les pratiques et le rôle des organisations paysannes partenaires dans la contribution à la structuration des filières cacao.

Les OP concernées par la présente étude s’insèrent dans des contextes aux enjeux variés. Le Cameroun et l’Indonésie sont deux des plus grands producteurs de cacao dans le monde. Ces États ont mis en place des politiques de soutien axées sur le développement du broyage de cacao pour l’Indonésie et sur l’augmentation de la production dans une logique d’exportation pour le Cameroun. A l’inverse, Madagascar et la République Démocratique du Congo sont des pays qui produisent très peu de cacao et dont les États ne s’impliquent que très faiblement dans le développement de cette production. En République Démocratique du Congo, malgré un fort potentiel, la production du cacao et la régulation de son marché ne font l’objet d’aucun appui de l’État. Madagascar bénéficie d’un avantage comparatif dans la production de cacao. Son insularité a permis le développement de variétés de cacaos fins, préservés des maladies et des parasites. Ce cadre propice à la labellisation biologique et équitable de la production a favorisé l’intérêt des acteurs privés attirés par ce cacao de qualité. 

Les coopératives structurent leur base d’adhérents grâce à leur offre de services d’appui à la production, à la transformation et à la commercialisation du cacao. Les stratégies commerciales qu’elles développent ont un impact fort sur la chaine de valeur car elles réduisent le nombre d’intermédiaires qui la composent. Par ailleurs, leurs unions ou confédérations représentent les intérêts de leurs membres dans les interprofessions et les plateformes de concertation qui existent au niveau national. 

Par leurs services et leur rôle de représentation des producteurs, les coopératives sont actrices de la structuration de leur filière. Cette étude s’attache à analyser les relations que les OP entretiennent avec les acteurs de leur environnement, à identifier les complémentarités de leurs actions avec ceux-ci et à comprendre les facteurs de réussite et les difficultés qu’elles rencontrent dans leurs activités, de commercialisation du cacao notamment. 

Ce document est issu d’un travail bibliographique réalisé à partir de la littérature disponible sur le cacao et son marché au niveau mondial et dans les pays présentés, ainsi que des documents techniques mis à disposition par les agriagences. Un ensemble d’entretiens menés avec les personnels et professionnels d’Afdi, de Trias, d’Asiadhrra et de leurs organisations partenaires vient compléter l’étude bibliographique. Ce document est destiné aux responsables et animateurs des partenariats concernés, ainsi qu’au réseau des agri-agences.

L’étude comprend une présentation de la filière cacao au niveau mondial et de ses spécificités dans les pays étudiés. Elle regroupe aussi des informations concernant les OP partenaires et une analyse croisée de l’impact de leurs pratiques liées au renforcement de la place des producteurs dans la chaine de valeur du cacao. 

1 L’expression « chaine de valeur » sera comprise ici au sens de « filière ».

Vous pourrez l'intégralité de l'ouvrage sur notre site dans la rubrique lu pour vous

 

 

 

ACCOMPAGNER LES ORGANISATIONS PAYSANNES DANS LE RENFORCEMENT DE LA PLACE DES PRODUCTEURS AU SEIN DES CHAINES DE VALEUR :
L’exemple des filières cacao au Cameroun, en Indonésie, à Madagascar et en République Démocratique du Congo