QUELQUES INFORMATIONS DE NOS ASSOCIATIONS
· A Kimpakasa, l'entreprise CHEMAF est entrain de tracer une voie/route qui passe dans les champs de paysans à environ 200m du village. Le chef de groupement n'a pas été informé de cette action et les paysans se plaignent du manque d'information. Suite à la réaction de la population, les responsables de CHEMAF auront une rencontre avec les chefs des villages KIJIBA et MASHIMIKILA. Il a été proposé à papa Albert Kipapa de Kimpakasa de prendre contact avec l'inspecteur Musati de l'AGRIPEL /territoire Kipushi (qui est un des alliés du BDD dans l’action de plaidoyer menée pour la sécurisation des terres agricoles des petits producteurs).
· Papa Sylvano Mwansa du village Nkana a parlé de la difficulté qu'il a avec son champ de 2,5 Ha qu' il loue au bord de la rivière MUTAMBALILE, lequel est actuellement revendiqué par 2 propriétaires différents .Au cours de la réunion, une piste de solution lui a été proposée par un autre participant à la réunion, membre du cadre de concertation élargi mis en place au secteur Ruashi(Mr Eugène Yalumenga, qui est chef notable du village Mukwemba).
· Le chef SHINDAIKA demande aux habitants de son groupement de mettre en valeur les lopins de terre qui leur sont attribués et d’obtenir auprès de lui les papiers certifiant l’occupation de terre, afin de faciliter l’obtention des titres de propriété de ces terres auprès des services attitrés. Quant à ceux qui n'auront pas mis en valeur leurs terres, celles-ci leur seront arrachées après 2ans. En réaction à cette information, les participants à la réunion ont demandé qu’un complément d’informations soit obtenu auprès du chef Shindaika (il faut signaler que ce dernier a eu à participer à un atelier organisé par le BDD dans le cadre de l’action menée pour la sécurisation des terres agricoles des petits producteurs).
· La population de Mutambalile a reçu des journalistes de la RCK/Lubumbashi venus récolter des informations/Fed back sur la façon dont ils reçoivent les émissions de cette radio. La population aurait souhaité un entretien plus approfondi et avoir la possibilité de discuter avec les journalistes de cette radio. Par contre la population en a profité pour se plaindre de capter difficilement les émissions de cette radio. Le participant à la réunion venu du village Mutambalile a aussi fait part des contacts que leur association a eu avec une dame venant du Zimbabwe intéressée par le travail de développement communautaire mené par cette association et a exprimé son besoin de collaboration avec celle-ci. Un rendez vous est prévu entre ces derniers pour ce mardi 14 août 2012.
· Au village Mukwemba, les membres de l'association ont été victimes d'un feu de brousse dans leur champ communautaire, qu'ils ont pu maîtriser. Ils ont pu aussi éviter d'être victime de vol en se trouvant sur les lieux lorsque le feu s'est déclaré. Ces feux sont surtout provoqués par les chasseurs de rat qui entrent dans les champs et qui mettent le feu pour chasser ces derniers. Ils ont aussi évoqué le fait que l'année dernière (en 2011), la forte implication des services de l'Etat avait permis une forte réduction des feux de brousse par rapport à cette année 2012. Des plaintes ont aussi été émises contre les élevages en divagation de chèvres, qui mangent les cultures de case en cette période.
· Parlant d’élevage, papa Albert de l'association ASSAMU a évoqué une réflexion sur l'élevage fait par un grand fermier expatrié comparé à celui fait par les paysans dans les villages environnants Lubumbashi. Si quelqu' un veut acheter 40 ou 50chèvres en une fois, c'est difficile de pouvoir obtenir un tel nombre de bêtes, même des poules. Ce qui montre que l'élevage n’est pas encore développé de manière professionnelle et intensive. Pourtant, nous avons beaucoup d'espaces et aujourd'hui, nous avons des clients potentiels à travers les chinois qui sont de grands consommateurs de canards. Des témoignages ont été donnés de l'expérience des paysans sur l'élevage de chèvres avec l'accompagnement du BDD, sur les vols, les décès, leur nutrition avant de pouvoir maîtriser cet élevage .A cet effet, papa Kabwe de l'association Bwaca Mutambalile a témoigné de comment, il a pu payer les études de ces enfants en vendant quelques bêtes de son élevage. Papa Mukebo du village Nkana a donné un témoignage sur la manière dont ils ont dû aménager leur habitation, afin d'avoir une pièce destinée aux bêtes pour les protéger des vols. Papa Albert Kabwe a aussi parlé de son élevage de canards (qui est à plus de 50) , qu'il fait chez lui à la maison à la commune de Katuba. Les participants à la rencontre ont souhaité qu’un reportage soit fait sur ce savoir faire.
· Les membres de l'Eglise Méthodiste du village Kansaba ont organisé une formation de 2 semaines sur les vertus médicinales de l'arbre "MORINGA". A cet effet, les paysans / agriculteurs accompagnés par le BDD ont sollicité l'organisation du même genre de formation.
· Papa Eugène Yalumenga du village Mukwemba a donné un témoignage de l'éveil des paysans suite à l'atelier sur la problématique d' insécurité foncière et de surtaxe sur les produits agricoles organisés au BDD, atelier au cours duquel une information avait été donné par les agents des services de l' Etat d'exiger des agents collecteur des taxes leur ordre de mission. Un monsieur s' est présenté au village Mukwemba pour collecter les taxes sur les bêtes d' élevage en demandant un montant de 40.000 FC par éleveur , alors que la même opération avait déjà eu lieu au mois de février pour un montant de 5.000Fc . En signe de protestation, les paysans lui ont exigé de leur présenter son ordre de mission, chose qu’il n'a pas du tout accepté et ce dernier s'est mis à proférer des menaces face auxquelles les paysans n'ont pas cédé. Le monsieur est reparti la queue entre les pattes.
· La tombée hors saison des pluies abondantes en pleine saison sèche au cours du mois d’Août, pendant environ deux jours à Nkanga, Fungurume et Kolwezi, qui a perturbé les paysans dans la conservation des récoltes.
· Les participants ont parlé d'une information venant de la Division du Développement Rural demandant aux agriculteurs de se faire enregistrer pour obtenir une variété de boutures de manioc de croissance de 9 à 13 mois. Information qui a suscité une forte discussion sur cette période de croissance et aussi des témoignages sur les bienfaits de la réintroduction de cette culture de manière intense dans la zone. Culture qu'ils trouvent plus rentable que le maïs, bien que la plupart d'agriculteurs veulent absolument pratiquer la culture du maïs, du fait qu'il constitue l'aliment de base dans la région, malgré des coûts de production trop élevés pour les petits producteurs. Ainsi le manioc constitue un aliment de soudure avec les changements climatiques qui sont à la base des baisses de pluviométrie, de la réduction de la période des pluies…Les agriculteurs présents à la réunion ont trouvé que beaucoup de paysans ne connaissent pas les bonnes pratiques pour réussir cette culture ( le meilleur moment de bouturage, les variétés de manioc qui s'adaptent mieux au milieu, les écartements lors du bouturage, …) .
• Les difficultés avec la concession de l'association St Martin continuent, au point que les vendeurs de sable qui exploitaient le sable dans une partie de cette concession se sont mis à vendre/ à distribuer des parcelles à des particuliers qui se mettent à chasser les cultivateurs, les empêchant de cultiver. Les membres de l' association sont découragés du fait que tout ceci se passe malgré les différentes plaintes déposées auprès de l' abbé responsable chargé de la gestion des terrains appartenant à l' Archidiocèse. Les membres de l'association KAZUMO St Benoît continuent à être victime des démobilisés de guerre (CONADER) qui ont envahi leur concession agricole et qui vendent des parcelles à des particuliers en complicité avec le chef de terre Kasamba /mama Christine, ceci malgré les titres de propriété détenus par cette association.
• En rapport avec le contenu de l'atelier organisé au BDD au mois d’avril sur les critères de sevrage des associations, ces dernières souhaiteraient que le BDD les accompagne dans l'élaboration des statuts et à les faire notarier.